Vue générale de l’église côté nord

Plan de l'église

Orientée est-ouest, elle est encore entourée de bâtiments anciens qui créent ainsi une petite place : c’est l’emplacement d’un cimetière qui fut transféré, au cours du XIX° siècle, à l’écart des habitations comme dans la majeure partie des communes.

Vue intérieure

L'intérieur

Le porche ouest donne accès à l’église, trois marches descendant dans la nef. L’architecture extérieure de cet édifice traduit bien ses volumes intérieurs.

1) une nef de plan rectangulaire de trois travées, sans contreforts extérieurs (A)

2) en prolongement de la nef un choeur à chevet plat, de deux travées, contrebuté par six contreforts (B)

3) un clocher, situé au nord, à l’extérieur de la troisième travée de la nef (C)

L'extérieur

Au-dessus de l’entrée du porche on peut remarquer la présence de plusieurs tirants de fer, qui témoignent de problèmes liés au bombement de ce mur - pignon ouest.

Mur pignon ouest

Ces deux retraits semblent garder les traces de constructions successives ; la partie sommitale serait donc plus récente. Les maçonneries de cette façade sont, comme pour le reste de l’édifice en moellons de calcaire, sauf les contreforts en grès appareillé qui confortent les quatre angles.

La façade nord est marquée par la présence du clocher assez trapu. Celui-ci est souligné, à hauteur par deux corniches (1) qui correspondent à un retrait des murs jusqu’à la couverture en bâtière.

Clocher avec indications des corniches

On peut ainsi repérer un porche à impostes en plein cintre et à droite de ce porche bouché, deux fenestrages en plein cintre de taille et à hauteur différentes.

Le chevet (3), quant à lui est bien équilibré et contrebuté aux angles par deux contreforts de pierre calcaire appareillée.

Dans ce chevet est découpé un grand fenestrage, au- dessus duquel se situe l’ouverture donnant accès aux combles par l’extérieur, légèrement désaxée vers le nord.

La façade sud est incontestablement la plus intéressante au plan archéologique, car elle révèle nombre d’ouvertures obturées qui témoignent d’une structure antérieure de l’édifice (Moyen Age, XII XIII siècles).

On peut ainsi repérer un porche à impostes en plein cintre et à droite de ce porche bouché, deux fenestrages en plein cintre de taille et à hauteur différentes.

Le chevet (3)

Par ailleurs le mur correspondant à la nef ne comporte pas de contreforts, alors que le long du choeur, il existe trois contreforts (5), ce qui corroborerait deux périodes de construction de l’édifice, étant entendu que la nef, aux orifices primitifs bouchés, serait nettement antérieure au choeur.

Les trois contreforts (5)

Toutefois on peut observer que le mur du choeur (2) s’ajuste contre le clocher, ce qui tendrait à prouver que le choeur est postérieur à la nef et au clocher, en ce qui concerne la datation.

Façade nord (2)

On peut même distinguer, légèrement à gauche du portail bouché, les traces d’un ancien cadran solaire (4).

Façade sud avec cadran solaire (4)

Plan de la façade sud

L'ameublement

En résumé l’église Saint-Martin a connu au moins quatre époques de construction du XII au XIX^ème siècle:

1) nerf et clocher (XII^ème) sauf la toiture plus récente,

2) choeur et deux travées sur croisées d’ogives XJIP),

3) réfection de la 2e travée du choeur (fin XV^ème - début XVI^ème),

4) voûtes en briques et plâtre de la nef (XIXe).

Voûte du chœur

On trouvera à l’intérieur des témoins de cette époque. Ainsi les voûtes maçonnées sur croisées "ogives dans le choeur comportent deux sortes de détails"

- dans la première travée deux cavets encadrant un méplat de la fin du XV^ème siècle, début du XVI^ème siècle,

- dans la deuxième travée deux rouleaux encadrant un filet de la fin du XII^ème siècle, début du XIII^ème siècle,

- les chapiteaux sculptés de feuilles d’eau, de fleurs et de crochets dénotant une finesse de taille assez rare.

Chapiteaux du choeur

Le maître autel

En résumé l’église Saint-Martin a connu au moins quatre époques de construction du XII au XIX^ème siècle:Le maître autel, avec son retable original et son tabernacle, date de la fin du XVII siècle (inscrit en 1985, n°2).

Il est en bois peint. Entre deux colonnes une statue de Saint-Martin dans une niche sans fond est décorée d’un filet de pêche tendu, ce qui est unique dans la région.

L’autel moderne par lui-même est un bloc de pierre parallélépipédique.

Les objets mobiliers protégés

L’évêque Saint-Martin, en bois polychrome est datable du XVIIIe siècle, inscrit depuis 1985 (n°11).

La Vierge à l’enfant, copie en plâtre d’une statue en pierre polychrome datée du XIVe siècle, classée en 1907 (n°10).

Le Christ, bois peint du XVIe siècle, inscrit en 1985 (n°8).

La Piéta, en plâtre, du milieu du XIXe siècle, inscrite en 1985 (n°9).

La Descente de Croix, tableau d’après Rubens, huile sur toile du XIXe siècle, inscrit en 1985 (n°6).

Saint Martin

La vierge à l'enfant

Le maître autel

La peinture murale

La découverte, début 2001 de peintures sur la partie supérieure du mur diaphragme, c’est-à-dire destiné à étayer les charpentes, est très intéressante. Ces éléments de décoration datent de la fin XIII^ème début XIV^ème siècle ; ils sont et resteront malheureusement invisibles pour le public puisque les voûtes de la nef construites au XIXe siècle pour le confort des fidèles, les cachent.

Rappelons qu’il est très dangereux d’y pénétrer.

Il s’agit d’un «faux appareil» qui avait été réalisé pour être remarqué dès l’entrée dans l’église. C’est un décor représentant un semis de fleurs de lis, de marguerites, de pétales de roses et un magnifique blason aux armes de France. La peinture est faite au pochoir et à la sanguine.

On pense que cette peinture a été réalisée pour commémorer, ou annoncer le passage du Roi sur ses terres ou bien encore le don d’un haut personnage de l’aristocratie à cette petite église.

Les travaux réalisés dans l'église après la seconde guerre mondiale.

1974: Installation du chauffage au gaz.

1975: Ravallement de l'église : legs Paul ANDRE.

1994: Réfection de la chapelle de l'église.

1996: Achat de bancs pour l'église et d'un fauteuil de révérant.

1997: Rénovation conséquente de l'église et installation du chauffage par le sol.

Portage de l'échaffaudage

Pose des vitraux